
Lorsque l’on subit une intervention chirurgicale qu’il s’agisse d’une chirurgie esthétique, reconstructrice ou générale la qualité de la cicatrice représente un enjeu important. Une cicatrice visible, épaisse ou rouge peut affecter l’estime de soi, la qualité de vie et le résultat esthétique général. C’est dans ce contexte que la technologie UrgoTouch® a vu le jour : un dispositif laser portable, appliqué en fin d’intervention chirurgicale, dont l’objectif est d’optimiser la cicatrisation, de réduire le volume cicatriciel et d’améliorer l’apparence de la cicatrice.
Développé par le groupe Laboratoires Urgo (groupe Urgo) dans ses filiales médicales, UrgoTouch® promet une réduction du volume de la cicatrice jusqu’à 53 % selon certaines études.
UrgoTouch® est un dispositif médical laser (technologie dite LASH — Laser Assisted Skin Healing) qui s’applique immédiatement après la fermeture cutanée d’une incision chirurgicale, pour moduler le processus de cicatrisation. Selon les sources officielles, l’appareil réduit le volume cicatriciel jusqu’à -53 % en une seule séance. La particularité : la séance se déroule au bloc opératoire, juste après la suture, et ne nécessite pas habituellement de répétition.
Le dispositif est développé par Laboratoires Urgo, une entreprise française spécialisée dans les dispositifs de soin des plaies, des cicatrices et des technologies associées.
Il bénéficie du marquage CE et est utilisé en Europe, en particulier en France et en Espagne, avec plus de 30 000 patients traités et plus de 300 chirurgiens équipés.
Le principe repose sur l’application d’un laser infrarouge (longueur d’onde 1210 nm) sur l’incision suturée, pour induire une chaleur contrôlée (~50 °C) sur la zone cutanée. Cette chaleur active la protéine HSP70 (protéine de choc thermique) et module la réponse inflammatoire et fibroblastique, favorisant une cicatrisation plus harmonieuse.
En effet, un excès de collagène de type I (épais et rigide) par rapport au collagène de type III (plus fin et souple) conduit à une cicatrice plus fibreuse. UrgoTouch® vise à rééquilibrer ce processus.
L’objectif principal d’UrgoTouch® est la prévention d’une cicatrice inesthétique : volume réduit, meilleure souplesse, meilleure couleur, et donc meilleure esthétique finale.
Elle est particulièrement pertinente dans les contextes où la qualité de la cicatrice est cruciale : chirurgie esthétique, plastie mammaire, abdominoplastie, liftings, incisions visibles, ou encore patients à risque (phototype foncé, antécédent de mauvaise cicatrisation).
Le traitement est appliqué immédiatement après la suture de l’incision, avant la mise en place du pansement final.
Il ne s’agit pas d’un laser correcteur appliqué sur une cicatrice ancienne, mais bien d’un acte préventif dans le processus de cicatrisation initiale. Les indications incluent :
Indications principales peuvent être retenues : incision suturée, zone visible esthétiquement, volonté d’optimisation cicatricielle.
Contre-indications ou précautions : cicatrice ancienne (le dispositif n’a pas pour vocation principale le traitement tardif), infection de la plaie, pathologie cutanée locale non contrôlée, prise récente d’isotrétinoïne, situation de grossesse (par précaution), ou patient à risque de chéloïdes sévères où un protocole spécifique est requis.
La cicatrisation normale se déroule en quatre phases : hémostase, inflammation, prolifération (granulation) et remodelage.
Durant ces phases, la synthèse de collagène (type III puis type I) déterminera la qualité finale de la cicatrice.
Le laser UrgoTouch® délivre une énergie à 1210 nm qui chauffe doucement le derme suturé. L’élévation de température (~50 °C) déclenche :
Cela se traduit, cliniquement :
L’étude dite SLASH a comparé, chez des patientes de réduction mammaire, une cicatrice traitée avec UrgoTouch® vs cicatrice témoin non traitée. Évaluation à 14 jours, 6 semaines, 3 mois, 6 mois et 1 an.
Résultats : jusqu’à 53 % de réduction de volume, deux fois plus de patientes préférant la cicatrice traitée, 100 % des cicatrices traitées jugées meilleures par les investigateurs. D’autres études sur des exérèses dermatologiques ou des césariennes confirment une amélioration du score VSS (Vancouver Scar Scale) et de la satisfaction patiente.
Les chirurgiens plasticiens recrutent UrgoTouch® notamment dans les cas où la qualité de la cicatrice est un facteur de satisfaction majeur. Ils saluent l’intégration facile à la salle d’opération, le geste simple, et la forte satisfaction des patients.
Les patients rapportent :
Il convient de garder à l’esprit :
Le dispositif est conçu pour être intégré dans le flux opératoire : après la fermeture de l’incision, l’appareil est appliqué. La durée est courte (quelques minutes). Le chirurgien ou son assistant l’utilise.
Il faut prévoir : embout stérile, dispositif prêt, équipe informée, protocole validé.
Bien que la séance laser soit unique, le suivi classique de la cicatrice reste indispensable : changements de pansement, soins locaux, protection solaire, massages, application de gel silicone.
La protection solaire est primordiale surtout dans les 6-12 mois postopératoires pour éviter l’hyperpigmentation.
En France, par exemple, le coût est à partir d’environ 200 € (dans certaines cliniques) mais cela dépend de la longueur de l’incision et de la zone traitée.
Le traitement n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie dans la majorité des cas, car considéré comme acte esthétique de prévention. Quelques mutuelles peuvent le couvrir partiellement en chirurgie reconstructrice.
Il est recommandé de :
UrgoTouch® s’intègre dans la prévention primaire, immédiatement après la suture. Il se distingue des lasers correcteurs appliqués en phase tardive.
Il peut être combiné à d’autres méthodes de suivi (gel silicone, massages, protection solaire) pour un protocole global.
Ainsi, il ne remplace pas mais complète les autres techniques.
UrgoTouch® représente une avancée notable dans le domaine de la cicatrisation postopératoire. En combinant une technologie laser innovante, un geste opératoire unique et une approche préventive, il permet d’optimiser la qualité des cicatrices et d’améliorer la satisfaction des patients. Bien sûr, il ne remplace pas une technique chirurgicale rigoureuse ni un bon suivi postopératoire, mais s’impose comme un outil précieux pour tous les praticiens soucieux du résultat esthétique.
Pour le patient, il convient de bien s’informer, de choisir un praticien formé, de prendre en compte le coût et de s’engager dans le suivi postopératoire. Car au final, la qualité d’une cicatrice dépend de nombreux facteurs : l’intervention, le dispositif comme UrgoTouch®, mais aussi le soin continu.
En résumé : oui — UrgoTouch® peut faire une vraie différence dans la qualité d’une cicatrice, mais dans un cadre adapté, bien informé et réaliste.